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Affichage des articles du octobre, 2019

Quart de nuit à la centrale

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La centrale est le bâtiment le plus vital sur base, puisqu'il assure la production d'eau et d'électricité pour toute la base, été comme hiver. Le bâtiment de la centrale, en hiver. Photo prise le 11 juin, pendant un violent épisode catabatique, avec formation d'altocumulus lenticulaires. Les bâtiment à droite est le "+4", c'est ici que se trouve le GE de secours L'électricité est produite par des groupes électrogènes (GE), moteur diesel couplé. Un alternateur permet de produire jusqu'à 140kW de puissance par GE pour une tension constante de 400V et avec une fréquence de 50Hz. En général, 1 GE est suffisant pour alimenter toute la base. Durant la campagne dʼété, certains travaux nécessitent plus dʼénergie et donc le démarrage dʼun deuxième GE. On dispose également d'un GE de secours, situé sur un autre bâtiment de la base, en cas de grave problème sur les 3 GE à la centrale. Les trois générateurs électriq

Du lourd sur la banquise

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Je précise d'emblée que cet article ne traite pas des engins lourds, qui ont servi ces dernières semaines à transférer des centaines de mètres cube de fioul entre les cuves situées sur la piste du Lion et la base Robert Guillard à Cap Prud'homme. Il a le même titre que celui du blog officiel de Terre Adélie, mais de mon côté je vais vous parler des phoques de Weddell !   L'article publié par Alain est néanmoins très intéressant, je vous invite à le consulter ici : http://terreadelie-antarctique.blogspot.com/2019/10/du-lourd-sur-la-banquise.html Je qualifie souvent Virgil comme étant « l’un des deux ornithos », mais en réalité son programme scientifique s’intéresse à l’écologie de toutes les espèces qui se reproduisent en Terre Adélie : les deux espèces emblématiques de manchots évidemment, Adélie et empereur, les oiseaux volants : skuas, pétrels géants antarctiques, damiers du Cap, fulmars, pétrels des neiges...mais également les phoques de Weddell ! Ce

Un événement stratosphérique !

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Un événement remarquable a eu lieu dans la stratosphère antarctique à la fin du mois d'août. Rappelons que la stratosphère est la couche de l'atmosphère située entre 10 et 50 km au-dessus du sol. C'est elle qui contient la couche d'ozone, indispensable à la vie sur Terre, en empêchant les rayons UV du soleil de littéralement irradier les cellules des organismes vivants. En Antarctique, la couche d'ozone subit des variations saisonnières marquées. En général, et ce depuis une trentaine d'années, on assiste en fin d'hiver et début de printemps austral (août et septembre) à un effondrement de la concentration en ozone dans la stratosphère. Il s'agit du célèbre "trou d'ozone", constaté dans les années 1980, et dont l'origine anthropique a été démontrée par le physicien britannique Farman. Le rejet massif, pendant de nombreuses années, de composés chlorés à longue durée de vie pour des applications industrielles, les chlorofluorocar