Premiers préparatifs d'été
Septembre marque généralement un tournant dans l'hivernage, avec l'approche de plus en plus pressante de la campagne d'été suivante, puis du retour des hivernants, entre début décembre et mi-février, selon les rotations de l'Astrolabe R0 à R3.
Chez les "techniques", en particulier pour Charles, le mécanicien engins, la période actuelle est cruciale. Elle correspond au "déshivernage" des véhicules situés sur le continent, qui serviront pour les travaux d'été, et pour les Raids, aussi bien scientifique (EAIIST) que logistique (vers Concordia). Viendront ensuite le déshivernage de la base Robert Guillard, et la préparation de la piste d'atterrissage des Basler pour l'arrivée des premiers campagnards d'été, le 1er ou 2 novembre, et qui marquera la fin de notre hivernage !
Chez les "techniques", en particulier pour Charles, le mécanicien engins, la période actuelle est cruciale. Elle correspond au "déshivernage" des véhicules situés sur le continent, qui serviront pour les travaux d'été, et pour les Raids, aussi bien scientifique (EAIIST) que logistique (vers Concordia). Viendront ensuite le déshivernage de la base Robert Guillard, et la préparation de la piste d'atterrissage des Basler pour l'arrivée des premiers campagnards d'été, le 1er ou 2 novembre, et qui marquera la fin de notre hivernage !
Une première sortie pour sonder la glace sur la route, en ligne droite à l'aller puis en longeant le glacier au retour, était organisée le 16 septembre au matin.
J'ai pu en être, avec Alain, Dista et chef de manip, Charles, Nico le mépré, Mervyn et Guillaume.
Le ciel encore voilé au départ s'est progressivement dégagé, le retour s'est effectué sous un généreux soleil. Le vent, relativement discret, à l'exception d'une petite portion à 500 mètres de Cap Prud'homme, a rendu le trajet très agréable !
Un peu plus de trois heures sur la banquise aller-retour, 14 kilomètres et quelques trous pour vérifier que tout est OK ! L'épaisseur moyenne de 1m40 autorise largement la circulation des engins, jusqu'à 30 tonnes. Le retour, effectué au plus près du glacier, donne de magnifiques vues sur les falaises de glace de l'Astrolabe.
Un peu plus de trois heures sur la banquise aller-retour, 14 kilomètres et quelques trous pour vérifier que tout est OK ! L'épaisseur moyenne de 1m40 autorise largement la circulation des engins, jusqu'à 30 tonnes. Le retour, effectué au plus près du glacier, donne de magnifiques vues sur les falaises de glace de l'Astrolabe.
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Expédition sondages glace vers Cap Prud'homme, le 16 septembre au matin |
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Avec 1m40 de glace dure, la rallonge sur la tarière est indispensable ! |
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A l'approche du Cap Prud'homme, un peu plus de vent, rafales à 30-35 noeuds, créant un petit blizzard de surface ! |
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Vue en direction de l'Est depuis le Cap Prud'homme, c'est ici que les véhicules grimpent sur le continent |
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Au plus près des falaises de glace de l'Astrolabe, 20-30m de haut, orientées nord-ouest. De formidables congères se forment en raison du vent dominant de sud-est |
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Retour vers Pétrels (au fond à gauche), en longeant le glacier de l'Astrolabe |
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Un dernier coup d’œil en arrière, pour admirer encore les bergs et leurs formes variées |
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Résultats des sondages glace : 135 à 146 cm de glace dure, la route peut être ouverte ! |
Le surlendemain, mercredi 18 septembre, entre deux journées de mauvais temps, Charles, Douglas et Mervyn sont retournés en Kubota à la base Robert Guillard afin de "déshiverner" le KassBoher Pistenbully, une grosse dameuse. Toute la matinée occupée à enlever la glace et la neige autour du véhicule, puis redémarrer les batteries, avec conseils à distance depuis la base, par radio, au moment du déjeuner,et enfin le ramener à DDU.
A 13h30, victoire ! Le véhicule démarre, et on voit alors à l'horizon deux points sur la banquise qui grossissent lentement, puis le bruit du moteur, puis celle de la neige dégagée par les lames du Pistenbully sur la banquise.
J'étais alors sur la banquise pour quelques photos de la manchotière, profitant d'un après-midi radieux, avec un vent faible et -12°C, il faisait presque chaud. Les poussins poursuivent leur croissance normale, la mortalité est importante, la polynie est toujours à plus de 60 kilomètres !
A 13h30, victoire ! Le véhicule démarre, et on voit alors à l'horizon deux points sur la banquise qui grossissent lentement, puis le bruit du moteur, puis celle de la neige dégagée par les lames du Pistenbully sur la banquise.
J'étais alors sur la banquise pour quelques photos de la manchotière, profitant d'un après-midi radieux, avec un vent faible et -12°C, il faisait presque chaud. Les poussins poursuivent leur croissance normale, la mortalité est importante, la polynie est toujours à plus de 60 kilomètres !
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Manchot empereur et son poussin, le 18 septembre |
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Manchotière ensoleillée, dominée par le Mont Rose et ses modestes 27m. Les poussins continuent de grandir ! |
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Conditions d'observation très agréables pour Jérémy, Aurélien et Guillaume, soleil, vent faible et -12°C... |
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Gros plan sur un manchot curieux, qui s'approchera à quelques mètres de notre position... |
Avec Guillaume, Aurélien et Jérémy, nous sommes allés à leur encontre des expéditionnaires de Cap Prud'homme, en contrebas du mât iono, à l'extrêmité sud de Pétrels. Une scène inédite, avec des moments (un peu surjoués certes) de liesse !
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Le Pistenbully ouvre la route, suivi du Kubota |
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Bravo les gars ! Crédit photo Nicolas Braibant |
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Guillaume à l'accueil des véhicules : scènes de liesse !
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Douglas et Mervyn sont bien contents aussi ! |
Retour
ensuite à la base haute, à l'arrière du Pistenbully conduits par
Charles, tandis que Mervyn et Douglas suivaient en Kubota.
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Arrivée à bon port sur la base haute. Crédit photo Nicolas Braibant |
Côté météo, le temps très froid prédominant depuis le 15 août s'est achevé le 13 septembre, après une dernière nuit à -28°C, et depuis les températures, entre -20 et -12°C, sont encore légèrement plus basses que la moyenne, mais plus proches des normales de la période. On connaît une alternance de journées grises, ventées et neigeuses, et d'autres bien ensoleillées, comme lundi et aujourd'hui.
Une violente tempête s'annonce pour demain 20 septembre, avec éventuellement à nouveau 100 nœuds en rafales, la faute à une dépression qui se creuse rapidement au nord de DDU et qui va venir "buter" sur le continent, accélérant alors très fortement le vent de Sud-Est, tout en donnant d'abondantes chutes de neige.
La neige devrait cesser vendredi soir, mais un violent catabatique prendra le relais dans la nuit de vendredi à samedi, avec des phénomènes de Loewe non exclus.
En attendant cette séquence d'intense soufflerie, le traditionnel résumé climatologique, mis à jour au 18 septembre :
En attendant cette séquence d'intense soufflerie, le traditionnel résumé climatologique, mis à jour au 18 septembre :
TM
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TNN
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TXX
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FFM
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FXY
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FXI
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INSOL
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-10,9°C
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-31,8°C le 05/06
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6,4°C le 18/12
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34,5 km/h
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142,6 km/h le 31/07
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200,8 km/h le 01/08
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1308,7 h
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Salut Gaëtan !
RépondreSupprimerUne question technique : comment fais-tu pour prendre toutes ces (belles !) photos ?
Ou plus précisément : quel appareil photo as-tu retenu (réflex / compact expert / smartphone) pour résister à ces températures extrêmes ? As-tu choisi un appareil « tropicalisé » ?
Est-ce que tes camarades ont fait un choix différent qui s'avère efficace aussi ?
Comment t'en sers-tu avec tes moufles, alors qu'il ne faut pas se découvrir d'un fil ?
T'interdis-tu de sortir ton appareil photo en dessous de certaines conditions météo ?
Je me servirai bien de tes réflexions pour les sorties ski dans les Pyrénées ! :-)
à+ !
Salut Manu ! Comment vas tu ?
SupprimerAlors, n'étant pas grand spécialiste de photo à la base, on m'a offert avant de partir un appareil compact Canon Powershot Gtx, effectivement tropicalisé, et j'ai appris à m'en servir "sur le tas". Mais je n'ai pas grand mérite, étant donné la qualité des lumières et des contrastes ici !
Plus que le froid, le problème qui se pose est le dépôt de givre lorsque l'humidité absolue est importante. Quand il fait très froid l'humidité relative est importante mais il y a tellement peu de contenu en eau qu'il n'y a pas trop de dépôt de givre. Le pire c'est vers -15°C et 70/80% d'humidité, par vent faible.
Mes autres camarades n'ont pas forcément d'appareil tropicalisé, mais leur technique c'est de mettre leur appareil photo dans un sac congélation en rentrant, pour pas qu'il y ait trop de buée et de condensation. Même avec le mien, en dessous de -21/-22°C, il y a formation de buée sur l'objectif, mais ça ne dure que quelques minutes.
Pour le froid extérieur, s'il s'agit de longues séances photos, j'ai des sous-gants en laine qui me procurent la dextérité nécessaire pour effectuer les différents réglages ; c'est le cas pour les longues sessions d'aurore.
Sinon, en journée, surtout en ce moment où le soleil commence à taper, on ne risque pas grand chose à le faire à main nue, tant qu'il y a du soleil et peu de vent.. et qu'on est pas loin des bâtiments chauffés !
Finalement, les seules fois où j'étais avec mes grosses moufles pour prendre les photos, c'était pour les sessions d'aurore les plus froides (-28°C début septembre) ainsi que pour les longues sorties.
Mon appareil photo fonctionnait même pendant le pic de froid de -31,8°C début juin, à Concordia ils s'en servent également à des températures beaucoup plus basses. Le problème c'est la batterie, la durée de vie décroît sensiblement en dessous de -18°C ; par -28°C, je n'ai pu faire qu'une trentaine de photos d'aurores en expo longue avant qu'elle ne soit anesthésiée !
A +
Gaétan