Le grand départ
Samedi 1er décembre, 16h30.
Le RER quitte Paris en direction de Roissy sous une pluie fine et pénétrante.
Le moment tant attendu/espéré/redouté depuis plus d'un an appartient au présent.
Le voyage pour atteindre la Terre Adélie est long : une trentaine d'heures de vol jusqu'à Hobart en Tasmanie via Hong Kong et Melbourne puis quelques jours sur l'Astrolabe de la Marine Nationale pour arriver en vue du continent Antarctique.
Cette année, contrairement aux précédentes, les conditions de glace de mer sont particulièrement favorables et l'Astrolabe devrait arriver à quai à la base Dumont D'Urville, si bien que je n'aurai pas droit au baptême d'hélicoptère au-dessus de la banquise dont je rêvais secrètement.
De l'attente car cela fait depuis le 14 novembre 2017 que l'histoire a commencé, lorsque j'ai appris ma sélection pour cette mission; de l'espoir car je suis conscient de la chance que j'ai de pouvoir être au coeur d'une telle aventure humaine et scientifique. Et une certaine appréhension car je plonge dans un environnement totalement inconnu avec des personnes qui me sont encore relativement étrangères, mais surtout parce que je laisse derrière moi amis, famille et proche qui vont vivre connaître réussite, doute ou déception sans que je puisse être à leurs côtés pour les féliciter, encourager ou réconforter.
En effet, je suis parti pour au moins un an et je ne pense pas revenir en France avant janvier voire février 2020.
16h55, la nuit tombe et la rame ralentit à l'approche du terminus de l'aéroport.
Il s'agit maintenant de retrouver le petit groupe avec lequel je vais partir. Leurs visages me sont un peu familiers, je devrais également y lire un mélange d'excitation et d'appréhension...
À très bientôt !
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